Un transport routier sans émission de CO2 est-il possible ?

Publié le Nov 23, 2021

Le transport routier est le premier poste d’émission de gaz à effet de serre de l’économie française. Selon l’INSEE, il est responsable de près de 134 millions de tonnes équivalent CO2 en 2020. Le plus inquiétant : ce chiffre est en augmentation. En 2019, le volume des rejet de CO2 n’était que de 128 millions de tonnes.

Selon les chiffres du Ministère de la transition écologique, les émissions de CO2 du transport routier représentent le double de celles du transport aérien. Les poids lourds comptent pour 21% du total des émissions de C02 des transports soit l’équivalent de

Le secteur des transports consomme plus de 50% de la production mondiale des carburants issus du pétrole.

La Commission européenne a décidé dès 2018 de légiférer sur les normes concernant les émissions de CO2 des poids lourds. Ce texte fixe un objectif contraignant de 30% de réduction des émissions d’ici 2030. La filière est en ébullition.

Transport routier sans carbone : quelles solutions ?

Plusieurs questions fondamentales se posent : est-il possible d’avoir un transport routier sans carbone ? Quelles sont les solutions pour réduire la dépendance du secteur des transports, principalement le transport routier, aux carburants ?

Les gouvernements essaient de mettre en place des plans d’action et de dresser des feuilles de route pour assurer une mutation et un changement. 

Bien entendu, une transition s’impose. Cette transition peut porter sur deux grands axes à savoir :

  • une utilisation des biocarburants
  • l’hybridation des motorisations
  • électrification de la livraison du dernier kilomètre

L’hybridation des motorisations

L’hybridation des motorisations consiste à combiner deux sources d’énergies pour la mise en marche des véhicules.

Les moteurs hybrides combinent l’utilisation de l’électricité et de l’essence afin de réduire l’utilisation des carburants combustibles. Ils sont plus économiques et permettent une réduction significative de la consommation en essence.

Une réduction de la consommation des carburants combustibles implique une diminution des émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit d’une solution économique et écologique qui va dans le sens de la protection de l’environnement.

La solutions pourrait venir de l’utilisation de piles à hydrogène. La filière de production d’hydrogène vert semble se mettre en place en France sous l’impulsion du Gouvernement. Hyundai prévoit par exemple de livrer 1600 camions hydrogène pour l’Europe en 2023. Temps de charge 7 minutes pour 400 km d’autonomie

L’utilisation des biocarburants

Les biocarburants sont des carburants qui peuvent remplacer les carburants combustibles faits à partir du pétrole. Ces derniers peuvent être d’origine végétale ou animale.

Ces biocarburants sont ajoutés aux carburants combustibles ; d’où la distinction de ces derniers en plusieurs types à savoir :

  • Les biocarburants ajoutés à l’essence, c’est principalement l’éthanol qui est fait à base de céréales.
  • Les biocarburants ajoutés au gasoil, communément connu sous le nom « biodiesel » fait essentiellement d’huiles (soja, tournesol et colza) ou aussi de graisses d’origine animale.

L’avantage de l’utilisation des biocarburants dans les transports routiers, en plus de leur prix réduit, est la réduction significative des émissions de gaz à effet de serre.

Verdir la livraison du dernier kilomètre

La livraison du dernier kilomètre en milieu urbain représente environ 20 % du trafic en France, occupe 30 % de la voirie et rejette 25 % des émissions de gaz à effet de serre, selon les chiffres publiés par le Comité d’analyse stratégique.

Des solutions existent pour alléger ce bilan. L’utilisation de drones de livraison ou de robots de livraison autonome, plus petits est une piste mais ne répondra pas à toutes les problématiques de la chaine logistique.

Les spécialistes de la livraison urbaine vont de plus en plus recourir à la cyclologistique qui semble être une solution pérenne.

Enfin l’électrification des flottes de camionnettes de livraison semble une autre clef décisive pour résoudre le problème, à condition que l’électricité produite et le recyclage des véhicules et de leurs batteries soit aussi vertueux.

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